Cher lecteur đ
Ăa fait longtemps que je nâavais pas Ă©crit et pour cause : je lançais un nouveau projet, Argil.ai, dont lâobjectif est de permettre Ă nâimporte qui dâintĂ©grer lâIA (dâabord lâimage, ensuite le texte) Ă son quotidien grĂące Ă une plateforme no-code modulable.
Si tu es designer, marketer, product designer ou entrepreneur, je serais ravi dâen discuter avec toi. NâhĂ©site pas Ă me prendre un crĂ©neau, Ă tâinscrire Ă la beta ou Ă rĂ©pondre Ă cet email.
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Les 5 rĂ©volutions de lâIA
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Note : le gros de cet article a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© il y a une dizaine de jours, avant des annonces majeures comme Adobe firefly, GPT plugins, ainsi que lâemail de Bill Gates qui prĂ©sente lâIA comme lâun des 2 Ă©vĂšnements clĂ©s de sa vie - au mĂȘme niveau que lâinvention de lâordinateur. Ces derniĂšres sorties vont non seulement dans le sens du contenu ci-dessous mais ont augmentĂ© dâun degrĂ© ma conviction sur lâaspect transformateur de cette technologie. Bonne lecture đ
Ces derniers mois ont Ă©tĂ© un tremblement de terre dans le monde de la tech. LâĂ©mergence des IAs dâimage et surtout lâarrivĂ©e de chatGPT ont pris de court toutes les industries, notamment lâĂ©cosystĂšme des startups oĂč chacun essaie dâintĂ©grer tant bien que mal un morceau de la technologie Ă son produit pour rester dans la course.
Deux Ă©coles sâaffrontent sur lâaspect rĂ©volutionnaire - ou pas - des intelligences artificielles gĂ©nĂ©ratives.
La premiĂšre, majoritairement constituĂ©e de chercheurs (dont le trĂšs connu Yann LeCun, patron de la branche IA de MĂ©ta), dĂ©fend que chatGPT nâa rien dâincroyable : ça fait des annĂ©es que les Ă©quipes de recherche arrivent Ă des rĂ©sultats proches et chatGPT est une sorte de âperroquet idiotâ qui rĂ©gurgite de lâinformation sans la comprendre - et qui sort parfois des aberrations avec un aplomb extraordinaire.
La seconde, principalement incarnĂ©e par des entrepreneurs, se concentre sur lâusage : dâaprĂšs eux, chaque technologie a un point de bascule Ă partir de laquelle elle peut trouver son sens dans le quotidien des gens. Et une fois quâon a franchi ce point de bascule, une nouvelle industrie colossale peut voir le jour, qui changera dĂ©finitivement notre rapport Ă la technologie.
Les chiffres me font pencher trĂšs fortement dans la deuxiĂšme catĂ©gorie, pour une raison trĂšs simple : aucune technologie de mĂ©moire rĂ©cente nâa Ă©tĂ© si rapidement testĂ©e et adoptĂ©e par des personnes non-techniques.
ChatGPT a Ă©tĂ© le produit le plus rapide de lâhistoire Ă franchir 100 millions dâutilisateurs - avec une large avance.
MĂȘme si ce graphique est Ă pondĂ©rer, notamment car jamais une portion aussi importante de lâhumanitĂ© nâa eu accĂšs Ă internet, les ordres de grandeur parlent dâeux-mĂȘmes.
Durant ces deux derniers mois que jâai passĂ© au plus prĂšs de lâIA et avec beaucoup de recul depuis mon dernier article âAI is eating the worldâ, jâai formĂ© 5 certitudes :
Les artistes devront lâadopter
Nous allons migrer de la crĂ©ation Ă lâĂ©dition
LâIA est le vrai âWeb 3â
La technologie va détruire des jobs
Câest une aubaine pour les mĂ©tavers (et les scĂ©narios dystopiques)
Les artistes devront lâadopter
Notre cerveau est une machine Ă transformer et rĂ©gurgiter de lâinformation. En Ă©crivant cet article, je nâinvente absolument rien - je transforme de lâexpĂ©rience et de la recherche en un fil de pensĂ©e structurĂ©.
Il en va de mĂȘme pour lâart - je ne crois pas que lâon produise quelque chose ex-nihilo. Toute inspiration vient de quelque part, fut-ce de notre observation de la nature. LâIA adopte finalement un mĂ©canisme assez proche.
NĂ©anmoins, je ne suis pas insensible Ă la cause des artistes et je comprends leur rejet violent. Ayant moi-mĂȘme Ă©crit un roman, je suis contraint de me demander combien de temps va sâĂ©couler avant quâun algorithme soit en capacitĂ© de produire un rĂ©sultat de la mĂȘme qualitĂ©.
Est-ce une bonne chose ? Je lâignore (probablement pas) et mon avis importe peu, car une chose est sĂ»re : jamais la nature humaine nâa pu sâaffranchir dâune technologie de cette amplitude. La curiositĂ© est ancrĂ©e en nous.
Tenter dâinterdire cette technologie est vain sur le long terme - lâenjeu est de la mener oĂč lâon souhaite et dâen tirer le meilleur. Demain, le travail dâartiste pourrait ĂȘtre de pousser Ă son paroxysme les capacitĂ©s de lâIA pour crĂ©er des histoires toujours plus touchantes.
Et Ă trĂšs long terme, qui sait ce que sera devenue la nature humaine ou notre vision du progrĂšs ? Nous sommes programmĂ©s pour aller de lâavant, mais on ne peut parfois sâempĂȘcher de se demander Ă quel stade le progrĂšs pourrait ĂȘtre nĂ©faste.
Car lâIA ne va pas seulement changer le domaine de lâart.
LâĂ©dition va remplacer la crĂ©ation
Je considĂšre quâil y a deux types dâĂ©criture : lâĂ©criture Ă but Ă©ducatif et lâĂ©criture Ă but narratif. La premiĂšre nĂ©cessite de la clartĂ© et le travail dâĂ©criture est peu valorisant, la seconde nĂ©cessite un travail dâimagination et de style qui fait de lâĂ©criture un loisir.
La plupart des technologies dans lâhistoire ont rendu lâĂ©dition plus simple. Ăcrire et se corriger sur un clavier est plus simple et rapide quâavec une machine Ă Ă©crire, qui Ă©tait dĂ©jĂ plus simple quâavec un stylo Ă encre.
Or, lâIA sâapprĂȘte Ă rendre la crĂ©ation massivement plus rapide, ce qui va entiĂšrement modifier la maniĂšre dont nous Ă©crivons du contenu long.
RĂ©diger un mĂ©moire de thĂšse, par exemple, câest mettre Ă plat de maniĂšre structurĂ©e des annĂ©es de recherche et dâefforts, de notes et de rĂ©fĂ©rences.
Demain, il y a fort Ă penser que lâIA gĂ©nĂšrera trĂšs facilement des documents, emails, comptes-rendus et mĂ©moires Ă base de notes - tout ce qui ne nĂ©cessite pas dâeffort stylistique ou qui peut ĂȘtre dĂ©terminĂ© Ă partir de ce quâon a dĂ©jĂ rĂ©digĂ©.
De la mĂȘme maniĂšre, lâIA pourra gĂ©nĂ©rer des images avec des inspirations diverses et produire un canvas qui sera modifiable par un designer.
Aussi, je prĂ©dis que dans quelques annĂ©es, voire quelques mois, la plupart du contenu qui sera gĂ©nĂ©rĂ© en ligne, quel que soit son but, sera issu de lâĂ©dition par son auteur dâune crĂ©ation algorithmique.
Cela signifie que le contenu créé risque de sâuniformiser Ă grande vitesse, comme le physique des influenceurs et influenceuses instagram, de plus en plus standardisĂ© grĂące aux filtres qui poussent Ă ressembler Ă une âmoyenneâ de physiques qui plaisent.
Tout en sacrifiant une part de notre authenticitĂ©, cela reprĂ©sentera un gain de temps massif qui pourra ĂȘtre dĂ©portĂ© sur autre chose - comme une conversation avec notre navigateur, par exemple. Car lâIA implique une nouvelle version du web.
LâIA est le vrai âWeb3â
Autrement dit, nous allons passer de lâinternet statique Ă lâinternet conversationnel.
Posons le dĂ©cor : le terme de âWeb 3â sâest dĂ©mocratisĂ© par les partisans de la blockchain il y a quelques annĂ©es pour succĂ©der Ă ses deux premiĂšres itĂ©rations, le Web 1 et le Web 2. En voici une brĂšve dĂ©finition :
Le Web1 (1991) : des pages internet basiques et statiques oĂč lâutilisateur est un pur consommateur dâinformations
Le Web2 (dĂ©but 2000) : lâutilisateur nâest plus seulement spectateur, il devient participant, notamment avec la crĂ©ation de contenus (forums) et lâarrivĂ©e de types de contenus plus riches (vidĂ©o, etc.)
Le Web3 (2020âs): lâinternet dĂ©centralisĂ© oĂč chaque utilisateur devient partie prenante via la blockchain et des tokens reprenant aux big tech le monopole centralisĂ© de la data et du contenu.
En thĂ©orie, cela paraĂźt viable et la blockchain est pleine de promesses. Mais il manque dâaprĂšs-moi un Ă©lĂ©ment clĂ© pour se voir attribuer ce titre : lâusage.
Une nouvelle version dâinternet, avec sa propre dĂ©finition, doit ĂȘtre universelle et adoptĂ©e par la plupart des internautes. Or, le papier originel de la blockchain a une quinzaine dâannĂ©es et la technologie peine toujours Ă dĂ©montrer des usages forts.
Penses-tu que ton fleuriste utilise le wallet crypto metamask ? Le retraitĂ© du village ? Ton garagiste ? Probablement pas. Et si câest le cas, il est plus probable que ce soit par appĂąt du gain plutĂŽt que par idĂ©ologie.
En revanche, presque tous ces gens ont essayĂ© chatGPT quelques semaines aprĂšs son arrivĂ©e. Une bonne partie de mon entourage se sert dĂ©jĂ de lâIA tous les jours !
Les GAFAs, en alerte rouge, se sont quant Ă eux lancĂ©s dans une course effrĂ©nĂ©e Ă lâIA, que Bing a dĂ©jĂ intĂ©grĂ©e dans son expĂ©rience de recherche et que google sâapprĂȘte Ă intĂ©grer Ă tous ses produits.
Lâadoption est lĂ .
Ainsi, ma conviction forte est que le vrai Web3 est le web conversationnel. Parler Ă son navigateur, câest ça le futur. Demander Ă Spotify de nous mettre une chanson qui correspond Ă notre humeur, poser une question libre Ă google, lui demander dâĂ©laborer, de clarifier, se forger un avis comme on le ferait en discutant avec un spĂ©cialiste de nâimporte quel domaine. Une vraie expĂ©rience de science-fiction.
Yann LeCun a tort. MĂȘme si la technologie nâest pas aussi rĂ©volutionnaire en thĂ©orie, elle lâest en pratique. LâIA va changer entiĂšrement notre relation aux outils sur lesquels on passe dĂ©jĂ la plupart de nos journĂ©es.
Mais qui dit gain massif de productivitĂ© dit impact sur lâemploi.
LâIA va dĂ©truire des jobs
Dans un post rĂ©cent, lâinvestisseur Marc Andreessen partageait le graphique ci-dessous dans un billet dĂ©nommĂ© âPourquoi lâIA ne va pas crĂ©er du chĂŽmageâ.
LâidĂ©e quâil dĂ©fend, en substance, est la suivante : certains marchĂ©s sont rĂ©gulĂ©s Ă lâexcĂšs par ce quâil appelle des âcartelsâ, ce qui rend tout progrĂšs de pointe impossible.
Nous allons droit vers un monde oĂč payer 4 annĂ©es dâĂ©tudes coĂ»te $1m mais oĂč lâon peut acquĂ©rir une tĂ©lĂ© qui couvre un mur pour $100
Aux USA, les prix de la santĂ©, de lâĂ©ducation et des hĂŽpitaux ne cessent dâaugmenter tandis que ceux des produits physiques sâeffondrent. Il se pourrait quâune hyper rĂ©gulation de la technologie prĂ©serve artificiellement la valeur de certains Ă©cosystĂšmes pendant une pĂ©riode, les protĂ©geant du remplacement algorithmique de labeur humain.
Mais on nâest aujourdâhui quâĂ lâĂ©mergence de la technologie.
La rĂ©alitĂ©, câest que l'IA est dĂ©jĂ meilleure que la plupart dâentre nous Ă effectuer des tĂąches sur lesquelles nous ne sommes pas experts. Jâestime grossiĂšrement ce chiffre Ă 90%.
Autrement dit, lâIA est dâaprĂšs-moi plus forte que 90% dâun Ă©chantillon lambda pour Ă©crire un article, rĂ©diger une poĂ©sie, raconter une blague, crĂ©er une image dans un style spĂ©cifique, dessiner, dĂ©velopper un site web basique, etc.
GPT-4, sorti cette semaine, a codĂ© le jeu âpongâ en 60 secondes, créé un site web entier Ă partir de la photo dâun croquis sur un coin de page, rĂ©ussi les examens dâentrĂ©e Ă de nombreux concours mieux que 90% des candidats et a dorĂ©navant 25 000 mots de mĂ©moire. Ce dernier point est critique : il signifie que les objections sur lâabsence de mĂ©moire de lâIA sont en train de sâenvoler.
Heureusement lâIA nâest pour lâinstant pas meilleure que ceux dont câest le mĂ©tier - du moins, ceux qui ont eu quelques annĂ©es pour dĂ©velopper leurs compĂ©tences.
Câest comme si nous Ă©tions tous capables de parler 1000 mots dans toutes les langues du monde. Nous pourrions voyager plus facilement, mais pas communiquer aussi bien quâun natif.
Par exemple, ChatGPT permet Ă celui qui nâest pas Ă lâaise avec les mots de sâexprimer sur Linkedin, tout comme il permet Ă un parent de mettre des images sur lâhistoire imaginĂ©e par son enfant. Aucune de ces deux tĂąches nâa un impact sur le chĂŽmage car aucun de ces deux personnages nâaurait payĂ© quelquâun dâautre pour faire cette tĂąche.
Câest un bonus.
Dâautant plus que de nouveaux mĂ©tiers Ă©mergent : le plus mĂ©diatisĂ© est sans doute celui de âprompt engineerâ. Ses dĂ©fenseurs soutiennent que savoir âparler Ă la machineâ de la bonne maniĂšre est un mĂ©tier du futur, tandis que ses dĂ©tracteurs pensent que les interfaces seront suffisamment intuitives pour sâaffranchir de cette compĂ©tence.
Un mĂ©tier qui Ă©merge⊠pour des milliers qui pourraient ĂȘtre sĂ©rieusement secouĂ©s dans les annĂ©es Ă venir.
Car la technologie progresse tous les jours. Il est quasiment inĂ©vitable que dâici 5 Ă 10 ans, ce ne soit plus 90% mais peut ĂȘtre 95 ou 99% de la population qui sera battue par lâIA. Dans ce scĂ©nario, mĂȘme ceux dont câest la profession seront directement touchĂ©s.
Que faire alors, quand la plupart des professionnels sont dĂ©passĂ©s par la technologie ? Quand une seule personne Ă©quipĂ©e de ChatGPT peut remplacer une Ă©quipe entiĂšre ? Ăa a dĂ©jĂ commencĂ©.
Une opposition de masse ? Si lâIA peut dĂ©jĂ aider Ă mieux dĂ©tecter les cancers que nos meilleurs praticiens, quelle personnalitĂ© politique osera la bloquer quand ses promesses seront encore plus belles ?
Il ne reste que deux options Ă moyen terme : emprunter la voie que prĂ©dit Marc Andreessen, câest Ă dire de maintenir artificiellement lâemploi obsolĂšte de salariĂ©s dĂ©sabusĂ©s, ou repenser entiĂšrement notre paradigme, tant sur le sens de nos sociĂ©tĂ©s que sur la distribution des richesses et la gestion de notre temps.
Que se passerait-il si notre temps libre Ă©tait soudainement dĂ©cuplĂ© ? Nous continuerions probablement une pente dĂ©jĂ entamĂ©e : lâimmersion dans le digital.
La vraie dystopie, câest pour bientĂŽt
La transition du réel au virtuel a été entamée il y a quelques années, incarnée notamment par le fameux pivot de Zuckerberg vers Meta. Mais l'engouement tardait à venir.
Que ce soit sur lâinternet traditionnel ou dans le Web 3, les chiffres nâĂ©taient pas impressionnants. Contraint par lâobligation de possĂ©der un casque Ă $700 pour y accĂ©der, le mĂ©tavers de Meta âHorizons Worldâ compterait 300 000 utilisateurs actifs, soit 1/10 000e de ceux de facebook ! Au mĂȘme moment, lâunivers virtuel dominant du Web3, Decentraland, peinerait Ă dĂ©passer les 1000 utilisateurs quotidiens alors que sa valorisation dĂ©passe le milliard de dollarsâŠ
Outre lâaspect technique qui limite les mĂ©tavers issus de la blockchain, le plus gros frein Ă lâadoption Ă grande Ă©chelle de ces univers Ă©tait sans aucun doute leur aspect dĂ©peuplĂ©.
Pour y remĂ©dier, on pourrait vivifier artificiellement ces univers avec des personnages non joueurs pour rĂ©pliquer le lien social dont on a besoin, celui-lĂ mĂȘme qui nous fait allumer la tĂ©lĂ©vision quand on est seuls chez nous. Mais programmer des millions de personnages rĂ©alistes et interactifs est une tĂąche titanesqueâŠ
Sauf avec lâIA, bien sĂ»r.
Soudainement, il est possible de générer des armées de PNJs cohérents qui vaquent à leur occupation. BientÎt, on sera probablement incapables de faire la différence entre un humain et la plupart des IAs.
Ceci est une aubaine pour les univers virtuels, qui permettront Ă une population qui nâa jamais Ă©tĂ© aussi seule de trouver plus facilement des compagnons et de tisser des liens virtuels.
Ce chemin nâest pas anodin : il pourrait mener aux pires dystopies. Le monde autour de nous correspond de moins en moins Ă celui pour lequel notre cerveau a Ă©voluĂ© - si nous passons le plus clair de notre temps immergĂ©s dans un monde digital, il se pourrait que nous finissions par vouloir fusionner avec la machine.
Exporter sa conscience et la faire voyager Ă notre place aux confins de la galaxie pourrait ĂȘtre notre seule possibilitĂ© de survivre Ă la mort du soleil dans 5 milliards dâannĂ©es, mais pose un certain nombre de questions que je rĂ©serve Ă un prochain article.
Une chose est sûre : les IAs sont là pour rester.
La mode va passer⊠mais lâusage restera
Dans le post twitter ci-dessous, je prĂ©disais que le grand public sâapprĂȘtait Ă arriver au sommet de lâengouement sur lâIA et que câĂ©tait une bonne chose.


Jâai en effet remarquĂ© depuis janvier une certaine lassitude des IAs gĂ©nĂ©ratives par le grand public : chacun a testĂ©, atteint les limites de lâaspect brut des premiers outils et sâen est dĂ©tachĂ©, en attente dâun usage plus concret.
MĂȘme si GPT-4 est en train de recrĂ©er un engouement, lâhumain a tendance Ă sâhabituer Ă tout, y compris aux rĂ©volutions.
Toute nouvelle technologie fait le buzz pendant une pĂ©riode et se calme ensuite, le temps de comprendre la maniĂšre dont elle va sâinsĂ©rer dans nos quotidiens. Ăa implique que les entrepreneurs doivent lâintĂ©grer Ă des applications existantes oĂč en crĂ©er de nouvelles.
Et câest le cas, aujourdâhui des IAs. Construire ces produits prend du temps, mais dans quelques mois il y aura du ChatGPT (ou concurrent) dans tous nos logiciels, peut-ĂȘtre mĂȘme sans que lâon sâen rende compte.
Câest pour cela que je me joins Ă lâaventure avec Argil. Si cette technologie est, comme je le pense, une rĂ©volution, je refuse de la regarder passer depuis la fenĂȘtre.
Je veux en ĂȘtre.
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