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Les 7 rùgles d'une conversation productive 🙊
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Les 7 rùgles d'une conversation productive 🙊

Le rasoir de Hanlon & éviter de se froisser avec ses proches

Laodis
Feb 21, 2022
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Depuis quelques annĂ©es, il se passe quelque chose d’étrange. Autour de moi, je vois des gens qui coupent les ponts avec des proches, faute Ă  des dĂ©saccords irrĂ©conciliables.

S’il a toujours Ă©tĂ© courant, voire salvateur, de s’éloigner d’amis ou de famille pour des divergences (nous sommes la moyenne des 5 personnes que nous frĂ©quentons), l’échelle du phĂ©nomĂšne est alarmante.

Dans mon dernier article, je rappelais que jamais les AmĂ©ricains n’ont Ă©tĂ© aussi polarisĂ©s. Cela ne s’arrĂȘte pas lĂ  : jamais ils n’ont Ă©tĂ© plus propices Ă  vouloir censurer des opposants politiques (tous bords confondus), voire Ă  utiliser de la violence physique sur eux.

Et souvent, l’objet du fossĂ© irrĂ©conciliable commence par une simple discussion.

Si toutes ne sont pas bonnes Ă  avoir, il est bon d’ĂȘtre dans une dĂ©marche productive quand on les a, pour deux raisons. Dans un pur intĂ©rĂȘt de grandir, d’abord. Mais aussi pour renforcer nos relations, Ă  l’aide de dĂ©saccords sains, Ă  rebours des algorithmes qui nous contraignent dans des caisses de rĂ©sonance idĂ©ologiques.

Dans le livre “How to have impossible conversations”, les chercheurs James Lindsay et Peter Boghossian se sont posĂ©s sur la question, et proposent 7 rĂšgles pour avoir des conversations productives. Les voici.

Pourquoi ?

L’inĂ©vitable, et le plus souvent oubliĂ© lorsqu’on s’aventure sur des sujets polarisants : dĂ©finir les objectifs. Pourquoi s’apprĂȘte-t-on Ă  avoir cette conversation ? Est-ce pour apprendre ensemble, pour se mettre d’accord sur un sujet, pour s’approcher de la vĂ©ritĂ© ?

Une conversation peut avoir plusieurs niveaux de discussion, des principes fondamentaux aux badinages. Deux interlocuteurs qui dĂ©battent Ă  des niveaux diffĂ©rents seront inĂ©vitablement en dĂ©saccord. Quand cela arrive, il y a une atmosphĂšre particuliĂšre car on sait que quelque chose ne colle pas, mais on n’arrive pas Ă  mettre le doigt sur le problĂšme.

Il est donc indispensable d’exprimer les objectifs et le niveau de discussion que l’on souhaite avoir, car s’ils sont diffĂ©rents, il est encore temps de les rĂ©concilier.

Établir un partenariat

Ensuite, il faut établir un partenariat - comme dans le sport, un désaccord ne fait pas de notre interlocuteur un ennemi, au pire un adversaire.

Lorsque l’on reçoit une information, c’est d’abord notre cerveau Ă©motionnel qui la traite, avant le cerveau rationnel. Par consĂ©quent, plus ce que nous disons est reçu â€œĂ©motionnellement”, plus notre interlocuteur a de chances de se braquer et de s’éloigner des objectifs.

Le voir comme un partenaire de discussion est le meilleur moyen d’éviter d’entrer dans l’émotionnel, et de garder le cap sur l’objectif.

Créer du lien

Moins on connaĂźt notre partenaire, plus il faudra prendre le temps d’établir un rapport de confiance.

L’idĂ©al est de commencer par des sujets lĂ©gers pour jauger son ouverture d’esprit. Ensuite, il est important de trouver des points communs pour s’ancrer, qui nous permettent d’établir que nous sommes dans la mĂȘme Ă©quipe, au moins sur une dimension.

Surtout, il faut Ă©viter de pousser sur les sujets hors-limites. Rester courtois et Ă©viter toute forme de condamnation d’une idĂ©e qui nous paraĂźt saugrenue. Investiguer et s’enquĂ©rir avant toute forme de jugement. Écouter plus, en somme.

Écouter

Car l’écoute est indispensable pour maintenir la conversation au niveau. Essayer consciemment de parler moins, ne pas empiler les sujets dans notre esprit pour pouvoir les dĂ©baller dĂšs qu’il ou elle a fini sa phrase, et montrer patte blanche. Par exemple, dans le cas d’une incomprĂ©hension, prendre la responsabilitĂ© : “je crois que je n’ai pas compris, tu dis bien que (
)”, plutĂŽt que “ce que tu dis n’est pas clair”.

L’écoute dĂ©passe les sons : c’est aussi adopter une posture, un visage souriant, regarder dans les yeux et reconnaĂźtre les Ă©motions de l’interlocuteur “je perçois que c’est un sujet qui te tient Ă  cƓur, et je comprends pourquoi.”

L’empathie est fondamentale pour mettre les formes, mais il faut aussi s’attaquer au fond.

Tirer sur le messager (en toi)

La plupart des gens n’aiment pas ĂȘtre sermonnĂ©s. Prendre une posture de donneur de leçons ou de messager d’une vĂ©ritĂ© préétablie est une garantie de froisser. Si tu te dis “ah, si seulement il comprenait ça, il changerait d’avis !”, tu n’es pas lĂ  pour discuter mais pour dĂ©livrer un message.

Il faut toujours garder en tĂȘte que la personne en face a des connaissances et des expĂ©riences que tu ignores. C’est peut ĂȘtre toi qui te trompes. Rentre dans l’échange.

On se persuade mieux, pour l'ordinaire, par des raisons qu'on a soi-mĂȘme trouvĂ©es, que par celles qui sont venues dans l'esprit des autres. Blaise Pascal

Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que les individus sont plus propices Ă  agir quand ils ont le sentiment d’avoir atteint une conclusion eux mĂȘmes plutĂŽt que quand on la leur dĂ©livre toute faite.

Si ton interlocuteur prend cette posture, sois cordial, attentif et oriente-le hors de sa position en le questionnant et en pointant du doigt ses contradictions. Surtout, souviens-toi du Rasoir de Hanlon.

PrĂȘter des bonnes intentions

Le “Rasoir de Hanlon” est une rùgle de raisonnement qui dit qu’il ne faut jamais attribuer à la malveillance ce que l’ignorance suffit à expliquer.

Chacun est le héros de sa propre histoire. Nous pensons que nos valeurs sont les bonnes car elles se basent sur notre raisonnement et notre expérience. Les individus réellement malveillants sont trÚs rares, et, dans le cas des psychopathes, difficiles à identifier tant leur empathie leur permet de se fondre dans la masse.

Si ton interlocuteur pense que tes intentions sont mauvaises, admet ta frustration, sans rentrer dans la manipulation : “je perçois que tu me penses insincùre, comment pourrais-je te prouver le contraire ?”

Et s’il persiste, rappelle-toi cet adage : “don’t feed the trolls”. Ne te laisse pas contraindre Ă  un Ă©change toxique. Sinon, il est temps d’abandonner.

Savoir partir

Il a deux raisons de quitter une discussion : soit on a atteint notre objectif, soit il est clair que celui-ci est hors d’atteinte.

Lorsqu’on reçoit de nouvelles idĂ©es, il nous faut un moment pour les dĂ©velopper et nous les approprier. Ainsi, ne faut jamais pousser son partenaire hors de sa zone de confort : si une graine est plantĂ©e et qu’un progrĂšs significatif a Ă©tĂ© fait en direction de l’objectif, celui-ci a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© atteint.

Il est plus sain de revenir à un débat plus léger et de reprendre la discussion plus tard.

L’inverse est aussi vraie : si l’on est frustrĂ©s, ou qu’on rĂ©alise que notre partenaire l’est, il est temps de le remercier et de passer Ă  autre chose.

Dans le climat d’autocensure quotidien que nous traversons, favorisĂ© par l’anonymisation de nos interlocuteurs, il est plus que jamais indispensable de crĂ©er des ponts plutĂŽt que de les brĂ»ler.

Et tout commence par une discussion.

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